Le RP avec des vrais vampires dedans ! \o/

Mortenwagh était un duché paisible ; situé au nord du royaume, il devait une bonne partie de sa large prospérité aux mines d'or juteuses qui dormaient dans son sous-sol, et une autre aux magnifiques fourrures des animaux qui peuplaient ses terres.. Si le climat y était rude, sa population bourrue était toujours accueillante, et le poisson ne dédaignait jamais ses côtes pourtant froides.
Le Baron de Mortenwagh résidait dans un grand château de pierres grises campé au dessus de la mer. Lui aussi était connu, pour être juste et droit ; cependant, l'on disait qu'il devenait vieux, bien qu'il parut encore en pleine possession de ses facultés mentales. En tous cas, sa population n'avait, chose rare au sein du royaume, rien de particulier à lui reprocher.

Notre récit débute, ou plutôt reprend son cours, au milieu de l'Automne. A cette époque, il y avait déjà un peu moins d'une vingtaine d'années que Séléna et son élève Nello s'étaient séparés brutalement, pour ne plus jamais se revoir. Tous deux en avaient conçu une certaine tristesse ; cependant, la période qu'ils avaient passé ensemble avait représenté une part infime de la vie de Séléna, et Nello avait eu ensuite toute sa jeunesse à employer à d'autres pensées. Ils avaient aussi tous les deux décidé, à ce moment là, de faire prendre à leurs vies respectives un nouveau tournant. Aussi les deux vampires s'étaient-ils oubliés, et leurs esprits s'étaient-ils consacrés à de tout autres problèmes que le début d'idylle qui avait pu les saisir. Ceci n'est cependant pas le récit qui nous intéresse.

Revenons à notre propos, si vous le voulez bien. Nous étions donc en plein automne, pendant les premiers froids. A Mortenwagh, cela signifiait des trombes d'eau glacée qui se déversaient furieusement du ciel, portées par un vent féroce, et des mers qui déchainaient toute leur puissance contre les falaises grises qui étaient là-bas légion. Souvent, on avait droit à une brume inquiétante, blache et bien dense, caractéristique de cette région du globe.

Cette période était toujours animée d'une activité frénétique pour préparer l'hiver, mais elle était aussi l'occasion de se réjouir de l'hiver que l'on passerait au château, et plus particulièrement, que l'on occuperait à dire et à raconter. Parce que oui, l'hiver Mortenwaghois était peuplé de légendes, de grands personnages, de contes de fées et de monstres effrayants. C'était toujours à cette occasion que les plus vieux apprenaient ce qu'ils savaient aux plus jeunes et, si l'été avait été prospère, tout le monde se réjouissait de la perspective de l'hiver que l'on passerait bien au chaud, dans les châteaux du compte ou de plus petits seigneurs.

Mais le clou de l'hiver, ce qui en faisait, dans le cœur de certains, la plus belle des saisons, c'étaient bien évidemment les ménestrels.
Chaque année avait ses ménestrels. Il y en avait toujours qui venaient à Mortenwagh, parce qu'ils savaient que son seigneur ne manquait pas d'argent, et que les habitants les accueilleraient chaleureusement. Souvent, plusieurs troupes séjournaient ensemble au château pour toute la saison froide, pour le plus grand bonheur de l'immense château où s'étaient rassemblés des dizaines de paysans avides de chansons.

Et ce matin d'Automne là, tout le monde les attendait. Au milieu de la cohue générale, des serviteurs chargés de sacs de grain, des chariots débordants de mômes braillards, des chevaliers en simple tunique de coton se défiant à coups de lames de bois, des nobliaux déboussolés et des jeunes gens fuyant les corvées, la rumeur courrait.
On les avait vus. Une troupe bariolée, qui ne pouvait être qu'une troupe de ménestrels, devait bientôt arriver. Et quelle entrée on leur ferait ! Ah, que ne se dépêchaient-ils pas d'arriver.

Au milieu de l'agitation frénétique du château, parvenant miraculeusement à donner des ordres à tout le monde et à garder un semblant d'ordre dans toute cette liesse, l'intendant se tenait debout, tel le rocher qui, campé au milieu de la mer, lutte contre les flots. Et lui aussi, attendait les ménestrels.

Assise dans le chariots qui les amenaient, elle et sa troupe dans un nouvel endroit où passer l’hiver, Lilly sentit l’appréhension monter. Ce n'était certes pas la première fois que les ménestrels s'arrêtaient dans un tel endroit mais à chaque fois c’était la même chose : la jeune femme se demandait si, pour son plus grand malheur, le seigneur du lieu avait en haine les spectacles de musiques et de danses qu'ils présentaient.

Ce n'était pas évident car la troupe de Lilly faisait dans l'originalité. En effet, cette troupe particulière était en majeure partie composée de femmes accompagnées par quelques hommes. Une innovation pour une époque où les femmes n'étaient pas indépendantes et où les hommes jouaient le rôle de ménestrels, compositeur, chanteur et ou les femmes ne meublaient leurs art que par quelques pas de danses. C'était pour ça que Lilly était autant nerveuse, plusieurs fois ils s'étaient fait jeter de certains châteaux et si on finissait par les accepter, c'était pour rire d'elles ou encore pour les séduire. Grâce à quelques puissance divines, les jeunes femmes avaient toujours sut se défendre contre les esprit pervers et réussit à gagner l'estime de chacun par leur art.

Quant aux hommes qui les accompagnait... que dire sur eux, tous attentionnés pour une fille qu'ils considérait comme leur sœur, qui était leur femme ou dont il recherchait les marques d'attentions. Avec patience et détermination ils s'occupaient des travaux "d'hommes" et participaient au spectacle ou jouant quelques fois des instruments. Parmi la quinzaine de personnes présentes les genres masculin n'était représenter que par 6 membres qui avaient tout laissés pour suivre "l'élue de leur cœur" ou leur sœur et bien souvent cela s'était fini en mariage pour eux avec une membre de la troupe si bien que tous faisaient partis d'une grande famille.

A l'exception peut-être de la nouvelle. Sa joie de vivre faisaient sourire tout le monde ce qui prouvait que le changement c'était malgré tout opéré mais Lilly s’inquiétait pour cette nouvelle petite sœur qui les avait rejoint un an auparavant.
Elle se souvenait de son coté taciturne et autoritaire quand elle les avait rejoint.... surtout à l'égard du garçon blond qui l'accompagnait. Il parait qu'elle avait eut plusieurs métiers de fille du peuple à éducatrice passant par styliste. Bref, personne ne savait ce qu'elle venait faire ici mais c'est avec plaisir qu'ils l'avait acceptée. Séléna, elle s’appelait. Mais ici c'était Léna, un surnom qui ne lui plaisait pas du tout mais le sien faisait trop aristocrate.
Elle avait changé, certes, mais apparemment ne voulait pas laisser Etiald (le garçon blond qui la suivait partout et qui semblait tout savoir à son sujet... il était amoureux pour Lilly pour la majorité des membres ça ne faisait aucun doute) entrer dans sa vie en tant que mari. Pourtant tous avaient proposé de faire une cérémonie officielle mais rien à faire c'était toujours non avec un joli sourire et un rire mais un non quand même.

Le château était en vu désormais et le stress montait toujours. Aucuns autres souvenirs pour lui changer les idées encore une fois... Les filles à l'arrière échauffait leur voix, les garçon riaient et en ces périodes de pression Lilly avait souvent peur que tout disparaisse.
Les portes du château, et la centaine de personnes qui les attendaient. Les voitures s’arrêtèrent dans la cour du château et tout le monde descendit des voitures pour faire connaissances avec les personnes en charge des troupes.

Et justement l'intendant venait vers eux, un air ennuyait collé sur le visage. Accompagnée de deux des filles elle alla pour lui pour le saluer et dans le mouvement elle vit Séléna qui descendait de la voiture aidée par Etiald un grand sourire dans le visage complètement déstressée et elle eut aussi aussi envie de sourire, de la rejoindre pour rire avec elle.
Mais l'intendant arrivait déjà a sa hauteur.

"Bonjour ! Nous voulons savoir si, par hasard, il était possible de passer l'hiver ici en échange de spectacle qui divertiront surement votre maître ?"

"Messire Nello, les ménéstrels !"
"Les ménestrels sont là"
"Ho purée, mais ce sont les ménestrels !"

Une cohue dense se condensa soudain autour de Nello, surexcitée et bruyante. Tous voulaient avertir l'intendant de la venue des troubadours, lui tirant sans aucun scrupule chaque morceau de son habit qu'il était possible d’attraper. L'homme soupira ; ce qu'ils pouvaient être fatiguant. Mais enfin, ce n'était pas trop tôt ! On avait failli se résoudre à passer l'hiver sans ménestrels.

-Ecartez-vous, écartez-vous, laissez-moi passer... Dit-il calmement, fendant la foule avec plus ou moins de succès. Il fallait qu'il fasse baisser le pont-levis pour que les artistes puissent passer, et qu'il puisse juger si leur séjour était souhaitable au château ou non. Ce n'était pas gagné d'avance ; Nello était le seul à en décidé, et il était réputé pour être exigeant et tout à fait intraitable. C'était en partie la raison pour laquelle aucun ménestrel n'était encore entré au château.

Nello était l’intendant du château depuis peut-être cinq ans. Blond, plutôt grand et apparemment âgé d'une trentaine d'années environ, il possédait un certain charme. Ses yeux pâles affectaient toujours un regard doux et calme, même si ce n'était vraiment représentatif du caractère de Nello ; bien qu'il fut généralement apprécié de tous, l'intendant était plutôt grognon qu'autre chose.

L'intendant avait été un commerçant prospère avant que sa fortune ne disparaisse sous les flots, ou du moins, c'est ce qu'il expliqua et que tout le monde crut. Il proposa ses services au seigneur de Mortenwagh ; et de fil en aiguille, devint rapidement l'intendant et l'homme de confiance du duc. De fait, c'était aujourd'hui lui qui gérait tout ce qu'il y avait à gérer dans le château, le vieil homme lui-même étant de plus en plus affaibli. Jusque là, personne ne se plaignait. Il était en cela aidé par sa soeur, une jeune femme au tempérament calme et plus blonde encore que lui ; elle aussi s'occupait du château, l'intendance représentant une charge déjà lourde pour deux personnes.

- Baissez le pont levis ! Hurla nello à l'attention des sentinelles. Ce qu'ils pouvaient êtres lents à réagir, ces idiots.

Le large pont de bois tomba de l'autre côté des douves avec un bruit sec. Les ménestrels n'étaient plus très loin ; lorsque leur roulotte arriva, trois femmes en descendirent ; Nello les rejoignit à grands pas.

C'était une petite troupe, composée en majorité de femmes ; c'est ce qu'expliqua leur meneuse à Nello. C'était, pour le moins, original ; mais était-ce un bon point pour elles ? Il faudrait leur affecter des gardes, histoire d'éviter des incidents fâcheux...Mais enfin, ce qui était sûr, c'était que toutes ces filles étaient extrêmement jolies... Nello était bien tenté de les garder, à vrai dire.

- Fort bien, déclara-t-il après un courte délibération avec Lilly. Vous m'êtes sympathiques, mais je ne sais rien de votre talent pour le moment. Faites-nous donc une démonstration mesdames, et je déciderais de votre séjour ici."

Nello claqua des doigts pour qu'on lui apporte un siège. Il faudrait qu'elles aient du talent.

[j'ai rien relu =_= Pas trop le courage. Désolée si c'est abominable. ]

Lilly tapa trois fois dans ses mains. Un signe convenu avec toute l'équipe qui traduisait des années de collaboration.

Ce signal était celui qu'attendait Séléna depuis leur départ, quelque semaines auparavant, d'un village bien plus au Sud. Les autres filles du groupe se mirent en place, prenant leur instruments, ou arrangeant leur costume de danse. Leur chanteuse se mit en place, et , au rythme des tambours et de la voix, Séléna commença les quelques pas qui introduisaient leur spectacle.

Au refrain, la musique se fit plus rapide obligeant les filles a tournoyer de plus en plus vite. Pour Séléna le problème n'était pas là. Il lui fallait trouver le juste milieu, chose qu'elle avait du mal à gérer; être assez rapide pour une humaine sans trahir sa condition de vampire. C'était un défi et Séléna aimait les relever et triompher des autres mais aussi d'elle même.

1,2,3 et 4.... 1,2,3 et 4.... un rythme répétitif qui permettais aux filles de faire quelques improvisations sur tout leur répertoire de chansons.

Fin du couplet, ils entamaient maintenant le dernier. Chacune vint devant comme pour se présenter au charmant juge. Tout était permis, du sourire timide au sourire charmeur. Après tout, il s'agissait de leur chance de rester au chaud cet hiver et certaines fois c'est cette épreuve de séduction qui les avait fait accepter dans de somptueux château.

Au tour de Séléna, quelques pas assez simple un sourire enchanteur pour finir sur un dernier mouvement compliqué qui marqua la fin de la chansons.
Pour donner le change, Séléna fit semblant d'être essoufflée et leva la tête pour regarder l'intendant un sourire collé sur ses lèvres. Pendant un instant, elle crut reconnaître cet homme comme l'un des fantômes de son passé mais au calme qu'il affichait sur son visage elle sut que cela ne pouvait être son imbécile et abruti d'élève.

Un incapable sans aucun gout vestimentaire et coléreux sur les bords. Un de ses confrères désormais qui se cacher sans doute dans quelques pays à faire régner la violence et la mort. Mince, maintenant la jeune femme regrettait de ne pas s'être renseignée pour aller voir de plus près l'oeuvre de ce jeune inconscient.
Quoiqu'il en soit, il fallait qu'elle bouge, doucement, elle laissa place à Lilly et attendit avec calme le résultat de l'épreuve

[Excellent xD]

C'était magnifique. Ces filles savaient ce qu'elles faisaient ; dans un tourbillon de tissus chatoyants menés par un rythme entraînant, elles avaient charmé toute l'assistance. Les assistants de Nello, deux serviteurs d'une douzaine d'années chacun en livrée aux couleurs du duché poussèrent des sifflements d'admiration.

"Bon, très bien, vous êtes douées en danse, cela va sans dire. C'est déjà quelque chose. Cependant, je me targue d'une certaine expertise en la matière, et danser n'est pas être ménestrel. J'attends plus d'une troupe. Qu'elle fasse résonner dans le coeur de tous l'echo des anciennes légendes ! Qu'elle puisse faire démonstration d'acrobaties incroyables, et fasse montre de magie incompréhensible pour l'oeil du commun des mortels. L'assistance exprima véhémentement son dépit. Les ménestrelles avaient ravi le coeur de tout le monde.

"Prenez-les, mestre Nello !" Pépièrent les deux assistants. "Elle sont douées pas vrai ?"

"Ca suffit, ça suffit, du calme tout le monde ! Rappela-t-il à l'ordre en frappant dans ses mains.[/b] Très bien, ces demoiselles restent pour l'hiver ! Cela dit..." Il se tourna vers leur chef. "J'ose espérer que vous saurez nous montrer un peu plus que cela, si vous voulez revenir l'année prochaine."

Il les gratifia d'un large sourire, avant de frapper de nouveau dans ses mains.

"Tout le monde retourne au travail ! Quant à vous, je vais vous faire visiter."

Il prit le bras de Lilly, et la troupe et leur caravane les suivirent. Nello n'avait pas du tout remarqué la présence de Séléna : il avait enterré cette période de sa vie dans un coin de son esprit et n'était de toute façon pas d'un caractère très attentif. Cependant, un assistant l'avait appelé Nello, ce qui avait dû mettre la puce à l'oreille de celle-ci. La vampire pouvait par ailleurs, de sa place, parfaitement entendre la conversation dont Nello entretenait Lilly.

Et ce fut long. Il la promena dans tous les domaines du château fort, en long en large et en travers. Les terrasses, les logements temporaires des serfs, les appartements royaux, les jardins et les salles à manger ; les ménestrelles firent la visite de chacun des endroits dans lesquelles elle pourraient être amenées à jouer. Enfin, Nello leur fit visiter l'endroit où elles logeraient : au dernier étage bâtiment principal du château, qui abritait par ailleurs les logements de tous les personnages importants du duché ; c'est à dire en fait, le Duc, Nello, sa soeur, le chef des gardes et officier des armées du duc, les concubines du Duc, et une poingnée d'autres personnages.

"Ici, expliqua Nello, il sera plus simple pour nous de veiller à votre sécurité. Vous êtes une troupe de jeunes femmes charmantes, et je ne voudrais pas qu'il vous arrive malheur."

Il les gratifia d'un large sourire. Effectivement, les étages les plus hauts du château étaient toujours bien gardés.

"Sur ce medemoiselles, je vais vous laisser vous installer."

L'intendant exécuta une légère courbette, leur adressa un nouveau sourire ravageur puis tourna les talons et s'éloigna d'une démarche souple mais rapide.

Il avait d'autre choses desquelles s'occuper.

MUSIQUE DRAMATIQUE !

Selena se figea pendant quelques secondes.

"Nello"
Un nom bien peu courant et absolument pas populaire.
Un nom qui faisait référence à l'un des très nombreux fantôme de son passé. Un nom qu'elle n’espérait même plus entendre.
Cela ne pouvait pas être une coïncidence.
Même si la vampire était peu portée sur les superstitions mortelles comme le destin et autres stupidités du genre, c'était trop beau pour être vrai.

D'un mouvement presque imperceptible, elle observa les alentours. Pas de guerre, de désastre et catastrophe en tout genre,et pas de culte de la personnalité instauré en son honneur. Comme elle doutait que son colérique ex-apprenti ait changé Selena décréta que pour la première fois en plus d'une centaine d’années ses perceptions lui faisait définitivement défauts.

Une succession de couloirs et d'escaliers qui semblait ne jamais s'arrêter. Occupée à essayer de mettre de l'ordre dans ses pensées par rapport aux souvenirs qu'elle avait de Nello et à une réalité nouvelle et déconcertante.
Elle ne vit qu'ils étaient arrivés que quand d'un coup de coude d'Etiald le lui indiqua discrètement.
A ce petit geste Séléna sourit. Un esclave qui n'en était pas un. Etiald avait choisi de sa propre volonté de suivre la vampire et ne voulant accepter la pitié d'un mortel elle s'était refusée a boire ne serait-ce qu'une seule goutte de son sang.

Peut être était-ce du a sa ressemblance avec Nello que Séléna l'avait gardé.
Mais pas une seule seconde l'arrogante centenaire ne l'aurait admis; se serait admettre la trop grande importance de son ancien élève.
D'un pas rapide comme pour empêcher des pensées désagréable de pénétrer son cerveau elle pénétra dans la pièce qui leur avait été attribué, et qui - pour changer - était grande et confortable. Mais bien évidemment, par précaution "Nello" avait fait enlever les décorations de valeurs.

____________________ (Et oui on change de sujet \o/)

En plein milieu de la nuit, une créature se baladait tranquillement dans le manoir visitant le bâtiment puisqu'elle m'avait pas pu le faire la veille.
Bon il est vrai, que Selena s'était perdue en cherchant de quoi se nourrir car - alors que cela arrivait rarement - elle était sur ces réserves.
A la recherche du pauvre valet ou de la pauvre servante qui avait depuis quelque temps les idées noires et dont la mort ne représentait rien (Si la mort de quelqu'un représentait déjà quelque chose aux yeux de Séléna), la vampire avait confondu les couloirs et s'était au sein même des quartiers "nobles" du château.

A cette heure ingrate, un humain censé ne quittait en général pas sa chambre occupé à roupiller comme un gros bébé. C'est d'ailleurs ce que faisait Mortenwhag (désolée le nom j'arrive pas a l’écrire) tandis qu'auprès de lui étaient postés des gardes et les valets pour qu'ils puissent les appeler à tout instant. C'est l'un d'eux que Séléna avait envie de dîner mais sans savoir ce que chacun avait sur la conscience elle ne pouvait prendre de risque.... Et répéter ce qui était arrivé avec l'Abrutis (en clair Nello ^^).

Elle était à sec et ne savais pas quoi faire, car elle commençait à perdre le contrôle de son esprit. Par on ne sait quelle force supérieure la vampire finie quand même par trouver la sortie.
Qu'allait-elle faire maintenant ?? Il lui fallait trouver de la nourriture.

[Plus de modif dispo - STOP -Veut plus rien changer -STOP- Bonne lecture -STOP]

La nuit était froide et humide. Sur les fortifications de Mortenwagh, tout était silencieux ; seuls quelques gardes frigorifiés faisaient mollement leur ronde sur les remparts, tandis que la brume et l'obscurité planaient sur les rues et les cours du château. De temps en temps, l'on entendait hululer quelque volatile, mais c'était là tout ce qui troublait la sérénité du duché.

Nello adorait la nuit. Une fois le soleil couché, tout prenait soudain une teinte féérique et inquiétante, et il adorait se trouver au milieu des couleurs transformées par la lune. Aussi, et puisqu'il ne dormait pas beaucoup, prenait-il souvent le temps de faire une petite ronde parmi les gardes. Il saluait tout le monde, s'assurait que tout allait bien, et remontait le moral des troupes. Il s'asseyait parfois sur l'un des remparts pour jouer de la flûte, et ils en venait toujours un ou deux pour l'écouter. De fait, tout le monde appréciait l'intendant, et surtout lorsqu'il jouait. Cependant, cette nuit là, il avait quelque chose à faire en particulier.

La nuit dernière apparemment, un cheval avait été volé. Or, les écuries étaient toujours bien gardée, et il n'était pas une mince affaire de s'y introduire. De plus, en cette fin d'automne, plus personne n'entrait ni ne sortait du domaine du château, et il était à peu près impossible d'y dissimuler une bête de cette taille d'une manière efficace. Nello avait donc décidé de prendre personnellement l'affaire en main, et d'enquêter cette nuit même.

Il traversa les cours désertes et les rues silencieuses sans croiser l'ombre d'un chat, avant d'atteindre la partie du domaine où se trouvaient les écuries et les basses-cours. Le garde en faction le salua du chef.

"Rien d'anormal, Walt ?"
"Rien Mestre Nello."

L'intendant opina, poussa la porte des écuries et examina les bêtes. Il n'en manquait pas. Il ressorti, et entreprit de faire le tour des autres bâtiments ; il venait de passer l'angle lorsqu'on entendit des pas.

Le garde se redressa, soudain alerte, la hallebarde à la main. Il hésita, puis, échangeant un hochement de tête avec Nello, se lança dans la direction du bruit.

Il s'écoula une dizaine de secondes, lorsque l'on entendit :

"Halte là Demoiselle ! Vous n'avez rien à faire dehors, et encore moins dans cette partie du château !"

Que se passait-il encore ? Nello décida d'aller se renseigner.

Séléna dut mettre rapidement fin à ces hésitations. Elle viderais jusqu'à la dernière goutte de sang de sa proie et l'histoire s'arrêterais là.

En vacillant - car son état empirait de minute en minute - Séléna finit par trouver le chemin vers l'extérieur et plus précisément vers la muraille qui entourait le duché.

La nuit était calme, silencieuse, solitaire ; une nuit parfaite pour les créatures nocturnes qui avaient besoin d'elle pour se ressourcer. Une nuit telle que les adorait Séléna ; enfin dans d'autres circonstances car elle était trop concentrée sur chacun de ses mouvements pour pouvoir se rendre compte de la beauté de quoi que ce soit.
Seul lui importait le bruit du sang battant dans les tempes de celui - ou celle - qui serait sa prochaine victime. Car la vampire pouvait percevoir ce son ainsi que mille autres qui auraient été capable d'apporter un peu d'humidité dans sa gorge en feu.

Et quand finalement elle atteint la muraille des gardes, elle ne prit même pas le soin de faire dans la finesse. Il n'y a qu'une seconde qui sépare la vie de la mort mais l'homme-enfant qui s'était trouvé, malheureusement pour lui, près de Séléna n'avait même pas eut la chance de profiter de cette seconde. Elle avait tranché le fil de la vie de cet asperge sur patte de ses propres mains sans plus d'effort que les mortels ne tuent un simple poulet.
Asperge sur patte pour la simple et bonne raison qu'il devait être anorexique. Non mais sérieusement, ce n'était pas possible sinon d'avoir aussi peu de sang dans son corps - qui par on ne sait quel miracle tenait debout. C'était tellement peu que le quart des besoins de Séléna n'avait pas été satisfaits.

Bizarrement de mauvaise humeur, Séléna laissa tombé le corps par terre sans plus de considération que pour un sac de légumes : C'était lourd, assez peu nourrissant, et sans aucun apport nutritionnel.

Le bruit provoqué par la chute de l'autre attira - et Séléna le comprit tout de suite au pas - un plus gros repas ; en tout cas plus épais.

"Halte là Demoiselle ! Vous n'avez rien à faire dehors, et encore moins dans cette partie du château !" dit-il en la voyant. Il commença à écarquiller les yeux en voyant l'autre mort mais n'eut pas le temps de prononcé un seul mot.
Séléna était d'ailleurs assez fière d'elle car il n'avait même pas eut le temps de faire sortir un son de sa bouche.
Et puis même après tant d'années de vie elle s’étonnait toujours de la merveille de la mort. Non pas qu'elle voulut y goûter mais le plaisir de donner la mort était incomparable à tout autre sentiments qu'elle avait pu un jour ressentir.

Bon après le plat principal, le dessert. Elle entendait l'arrivée d'une troisième personne qui bizarrement ne semblait pas avoir de poids ou même de présence. Car seuls ses mouvements audibles par l’ouïe de la vampire pouvait traduire sa présence en ce monde, et cela faisait très bizarre aux yeux de la plus ou moins jeune femme.

[petite précision : Séléna n'a presque pas voir jamais côtoyer de vampire pendant ces deux ans parce qu’elle avait juste pas envie. Elle fréquente la société selon ses caprices et tous le mondes s'y fait plus ou moins]

Le spectacle était tout simplement effroyable. Vraiment, purement et simplement effroyable ; et Nello ne s'y attendait pas le moins du monde. Il ouvrait justement de grands yeux horrifiés.

Séléna était couverte de sang. Elle en le visage maculé, les mains rouges et poisseuses, mais curieusement pas une tâche sur ses vêtements. Ses yeux avides exprimaient une sorte de satisfaction macabre tandis qu'à ses pieds, les yeux vitreux, le corps flasque de walt était étalé dans une mare cramoisie qui étendait lentement sa surface sur les pavés. (Cette description vous est fournie par le comité des gens qui écrivent des histoires de vampires à Minuit.) Dans le paisible duché de Mortenwagh, c'était une aberration, ou du moins, une pire aberration qu'en beaucoup d'autres endroits. Les bras de Nello lui en seraient tombés.

Il mit...allez, deux bonnes minutes à reconnaître la ménestrelle, la compréhension s’imprimant sur son visage en même temps qu'y montait l'expression d'une rage incontrôlable.

"Vous..." cracha-t-il.

Il n'avait pas reconnu Séléna, mais peut-être était-ce pour le mieux, puisqu'en cet instant, il n'était pas encore tout à fait décidé à la liquider froidement.
Ah si, pardon, en fait il était tout à fait disposé à la noyer, sur le champ et sans tarder.

Malheureusement, il n'en eut pas le temps ; quelqu'un s'en chargea à sa place, si rapidement qu'il eut à peine le temps de cligner des yeux avant d'entendre le corps plonger dans le puits le plus proche. A ce stade, l'hébétude le disputait sévèrement à la rage dans l'esprit de Nello, ce dont résultat un léger moment de flottement. Moment de flottement durant lequel l'agresseur de la vampire profita pour s'approcher lentement de lui, l'air hésitant.
Nello, ses instincts réveillés en sursaut par le choc, se jeta alors sur l'homme (ou la femme ?) encagoulé, toute prudence oubliée et tous crocs dehors.

Il y eut un "Plouf !", et ensuite, il ne vit plus que l'eau.

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Nello n'avait plus vu de vampire autre que lui même depuis un bon moment. Il avait décidé de se séparer de cette existence et de cette communauté bestiale qui l’écœuraient, et avait enfoui le plus gros de ses instincts très profondément au sein de son être.
Cela avait plutôt bien fonctionné. Il avait trouvé sa place au sein de Mortenwagh, un rôle à y jouer, et une amie sincère bien qu'un peu dérangée en la personne d'Alice, sa prétendue soeur. En vérité, il menait une existence idéale, si l'on exceptait les nécessités liés à sa condition.

Comment les trois dernières minutes avaient-elle pu dégénérer à ce point là ?

Nello avait vraiment beaucoup de mal à réfléchir clairement. Il faut dire qu'il avait coulé au fond d'un puits de plus de vingt pieds de profondeur, et qu'il approchait du fond. C'est alors que cela lui revint : La ménestrelle ! Ou plutôt, la vampire ; elle avait coulé comme lui !

Nello, comme nombre de vampires, était nyctalope ; il n'eut aucun mal à se réorienter selon la gravité, puis à crever la surface de l'eau en remontant.

Et alors qu'il écartait ses cheveux mouillés de devant ses yeux, il se retrouva face à face avec son double. Un jeune femme aux cheveux mouillés comme les siens le regardait.
Et cette fois-ci, il l'avait reconnue.

[La dernière phrase est conditionnelle : si elle te plait pas on l'oublie Very Happy

]

Quand la rage se peignit sur le visage de Nello, Séléna compris que son disciple était resté le même.
Ce visage déformé par la fureur était aussi captivant que le spectacle d'une mise à mort ; passionnant comme la seconde qui sépare la vie de la mort.

"Vous..." Comme c'était mignon ! Il lui avait fallu deux bonnes minutes pour reconnaître la comtesse mais maintenant que c'était chose faite ...

Tiens, il allait l'attaquer, rien de bien surprenant, il pourrait au moins faire dans l'originalité ... Que c'était ennuyant !!
un peu d'originalité que diable ! Était-ce trop demander ?

Apparemment pas.

Parce que le gars qui en l'espace de quelques secondes avait plongé la vampire dans la rivière avait entièrement compris le concept.
Il avait tenté de la noyer en une seule fois mais Séléna était une VAMPIRE !! Quelle que soit l'espèce de cet original, il avait oublié que ce n'était pas un bain de minuit dans un puits qui allait tuer cet être surnaturel.

Nello, aussi idiot que d'habitude avait essayé de plonger sur l’agresseur encagoulé - car, il/elle l'était - tous croc dehors, pour reprendre une expression que les mortels prêtaient aux félins (de charmantes créatures gracieuses et magnifiques, la vampire en était raide dingue)
Et il finit par tomber dans le puits lui aussi.
Évidemment ! En pleine possession de ces moyens, la vampire âgée de presque 200 ans n'avait pas vu le coup venir, ce jeunot d'un demi-siècle à peine avait cru pouvoir faire face à l'attaquant. Non mais quelle bêtise !

Dans le puits, Séléna se releva lentement, il n'y avait rien qui pressait. Peut importe qui était l’agresseur, il n'avait pas tout à fait compris à qui il avait à faire.
Un sourire étira les lèvres de la vampire qui pensait à toutes les atrocité qu'elle finirait par pouvoir lui infliger. Tout viens à point à qui sait attendre. Et la vampire avait finit par apprendre à attendre...

Mais chaque chose en son temps, elle devait tout d'abord sortir de ce minuscule puits parce que décidément elle étouffait ici.
Ah ! Elle avait failli oublié Nello ! Il était en train de remonter à la surface de l'eau. Au risque de se répéter, elle trouvait sa façon d'agir infantile et adorable. Il avait l'air tout maladroit et la première chose qu'il fit fut de la regarder.

Elle lui sourit d'un sourire sans ironie - comme si elle avait oubliée en quelles circonstances ils s'étaient séparé.
Mais elle ne voulait pas rompre le silence la première. Ce serait dommage de rater leurs retrouvailles non ? Elle allait donc faire un effort, car cet idiot, c'est elle qui l'avait formé.

Les vampires ne se noient pas. Pas facilement, ou en tous cas, pas si facilement. Alors, quel était exactement le plan de l'inconnu qui les avait balancé du haut du puits ?

Même une personne normale aurait eu toutes ses chances de survivre à l'incident. Peut être le bonhomme était-il un débutant ? Non, probablement pas, puisqu'il avait réussi à balancer deux vampires au fond d'un puits, ce qui était très loin, vraiment très loin d'être une mince affaire. A priori, seule une très faible proportion d'êtres humains en aurait été capable, et on pouvait donc plancher sur le fait qu'il soit un autre vampire. Mais cela n'était pas vraiment un indice, puisque en aucun cas elle n'aidait à comprendre ce qu'un tel personnage pouvait faire ici. Se cachait-il parmi les habitants de mortenwagh ? Venait-il du dehors ? Pourquoi avait il jeté Séléna et Nello dans l'eau, alors qu'il savait pertinemment qu'ils y survivraient ?

Une partie de la réponse se manifesta.

Dans l'étroit cercle que voyait Nello de l’extérieur, l'assassin reparut. Sauf que cette fois-ci, il avait une grande jarre dans les mains, dont il versa consciencieusement le contenu sur la tête des deux vampire.
Au début, Nello ne comprit pas. Vraiment pas. C'était quoi, de l'eau bénite ? Quel était l'intérêt ? Il se se prit pas de liquide sur le visage, mais Séléna eut moins de chance ; et c'est alors qu'il comprit, envoyait la substance noire et poisseuse dégouliner du visage de la vielle vampire.
Du pétrole ! C'était du pétrole !

Sans réfléchir, Nello attrapa Séléna et la ramena loin sous la surface de l'eau ; le puits était assez profond. Juste à temps, parut-il. La seconde suivante, le type jetait une mèche enflammée dans le puits ; et un feu démentiel se mit à prendre.
A quelques instants près, ils avaient failli bruler vifs ; malheureusement, même les vampires brulaient vifs. Et là le RP devient un film d'espionnage Very Happy

C'était même pire que ça ! Les vampires se noyaient, bien que plus lentement ! Et s'ils restaient là, ils allaient effectivement se noyer, disons, dans une dizaine de minute.
Non seulement rien ne garantissait que le feu eût cessé d'ici là, mais en plus, l'atmosphère serait probablement irrespirable à la surface. En l'absence de moyen de remonter, ils seraient morts de toute façon.

Il ne restait à peu près donc qu'une seule solution ; appeler Alice. Mais l'assassin était toujours juste là, devant le puits ! Il la tuerait probablement aussi facilement qu'il avait eu les deux autres.

Nello réfléchit. Il n'avait pas envie d'en arriver là mais... Tant pis, après tout.

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Il s'écoula... Presque dix minutes. Plus rien ne brulait au dessus, mais l'air était probablement saturé d'une concentration mortelle de dioxyde de carbone. Impossible de remonter, mais la volonté des vampires commençait à faiblir.

C'est alors qu'il la vit. Une corde, une miraculeuse corde était tombée jusqu'au fond ! Nello fit signe à Séléna de passer la première.

Il ne s'agissait ni de hasard, ni de chance. Tout le monde dormait à cette heure-ci, et quand bien même quelqu'un serait-il passé, il n'aurait pas pu voir les deux vampires, qui était restés sous la surface de l'eau. Non, quelqu'un était venu spécialement pour tirer Nello de la mélasse, et ce n'était pas Alice. C'était quelqu'un de bien plus important, quelqu'un qui, s'il décidait de se lever en pleine nuit et de sortir du château, pouvait lever et emmener avec lui sans difficulté une cinquantaine de personnes.
Cette personne était le Comte de Mortenwagh lui-même. Et, une fois que Nello fut remonté lui aussi, il put constater qu'une véritable petite foule s'était rassemblée sous la pâle lueur de la lune, entre le puits et les deux cadavres des gardes qui gisaient sur le sol. Alice se jeta directement dans ses bras, comme quiconque l'eut trouvé tout à fait naturel, sans se soucier de l'eau glacée dont dégouttait Nello ; il le lui rendit, heureux de retrouver un peu de chaleur après ce qu'il venait d'encaisser.

Pour les corps, pour le puits, et pour justifier que lui et Séléna aient été ensemble dehors à cette heure de la nuit, il allait falloir trouver une explication judicieuse. Mais ce n'était rien à côté de l'explication que la vampire allait lui devoir, elle.

Comme Nello le lui indiquait Séléna sortit du puits la première. Elle fut donc la première à voir quel était l'étrange personnage qui venait de la sauver. Enfin, pas que elle mais aussi son adorable ancien élève bien sûr qui venait d'avoir la gentillesse de la sauver... Soit dit en passant que si l'occasion se présentait elle aurait quelques phrases des plus aimables a lui adresser concernant ce sujet des plus délicat. Effectivement il allait falloir qu'elle le remercie et qu'il s'explique parce qu'elle avait pas tout compris de l’intérêt de sauver quelqu'un que l'on hait profondément.

La première impression qu'elle en retira de leur sauveur fut l'effet se trouver face à un ours. Non pas une de ces bêtes complètement sauvage loin de là mais plutôt comme ces nounours que l'on offre aux petites filles pour leurs anniversaires ... Sans exclure bien entendu la partie sauvage c'est cela qui faisait son charme aux yeux de la vampire. Et l'air qu'il affichait, celui qui donnait l'impression qu'il venait de sortir d'une longue hibernation rendait la scène encore plus comique !
Tout ça pour dire que Séléna en temps normal aurait rit de cette scène avant de se débarrasser de son nouvel amis. Mais, étant donné qu'elle devait quelque chose à Nello elle décida de commencer par éviter de détruire sa nouvelle vie. Et pour cela elle se laissa tomber à terre comme totalement terrorisée par ce qui venait d'arriver.

L'autre venait de sortir du puits et regardait la personne qui venait de les aider d'un air quelque peu surpris et embarrassé.

*Décidément, il a tout oublié ! Et moi qui pensait qu'au moins il arrivait à contrôler ses expressions faciales ... Pathétique !*

Comme pour ajouter une touche de bizarrerie a la scène, Etiald arriva en courant totalement essoufflé vers eux. Il est vrai qu'il faisait nuit et que cette heure était normalement celle ou des êtres humains dorment mais il restait souvent éveillé quand il savait la vampire à la recherche de son dîner. Habitude ridicule qu'il avait pris certain que cela inciterait la vampire à le garder prés de lui d'une façon plus définitive. Et comme Séléna n'était pas revenue rapidement, il avait décidé - quoi de plus normal après tout ? - de partir à sa rencontre avec le minuscule espoir qu'enfin ce soir elle goûte à son sang. (Comme quoi il y a des fous partout)

La jeune vampire eut un éclat de génie en le voyant arriver et se jeta dans ses bras en pleurant.

" J'étais en train de t'attendre ... comme nous l'avions convenus.. à l'endroit où la lune serait la plus visible .. Quand j'ai atteint la muraille j'ai vu ce qu'il s'était passé ... C'est un fou j'en suis sure ! Il a essayé de me tuer après avoir réduit en charpie les deux personnes qui montaient la garde ... Mon dieu c’était horrible !! Il y avait du sang partout et je ne savais pas quoi faire !! Quand il a remarqué ma présence parce que j'ai eu la stupide idée de me sauver il m'a poursuivie ! Ces yeux étaient comme fous je n'ai jamais eut aussi peur de toute ma vie !! Par la grâce du Seigneur, l'intendant qui nous a accueillit était dans les parages mais malgré sa lutte nous avons du fuir ! C'est a ce moment là que nous sommes tombés dans ce puits ... avec tout ce feu ... Comment avons nous fait pour survivre ? Grâce au ciel maintenant je te retrouve enfin et tu n'étais pas avec moi.. Dieu seul sait ce qu'il aurait pu te faire !"

Loin d’être complètement idiot -sans quoi Séléna n'aurait pas pris la peine de le garder près d'elle - Etiald avait compris ce qu'il devait faire. Pas ce qui s'était réellement passé certes, mais c'était déjà un bon début et un habitude depuis le temps qu'il voyageait avec la vampire. Alors il tenta de la réconforter et avec un regard d'excuse pour les deux hommes il l’éloigna un peu ~~pour qu'ils puissent discuter~~ pour qu'elle "puisse se remettre de ses émotions" car "elle n'avait jamais vu de cadavre ni de malade mental avant étant donné le peu de temps qu'il y avait depuis son arrivée d'autant que les bandit c'étaient calmé dernièrement".

[A TOI LA PASSE !!!! Je suis géniale hein !]

Alors... comment expliquer qu'au beau milieu de la nuit, le Duc de Mortenwagh lui même, par une inspiration prophétique et nonobstant ses problèmes de santé, avait réveillé la garde et l'avait menée droit vers Nello et Séléna alors qu'ils étaient sur le point de mourir ? Il avait dit avoir entendu du bruit. Mais c'était faux, bien évidemment. Non à vrai dire, l'explication était à la fois plus simple et plus compliquée.

Nello, après avoir écouté la tirade plutôt convaincante de Séléna et s'en trouvant plutôt satisfait, s'inclina devant le Duc comme le voulait la bienséance.

"Monseigneur."

Mais lorsque le vieil ours répondit de son air débonnaire, il ne fit en fait que formuler à voix haute le dialogue que Nello lui imposait par la pensée.

"Je suis content que tu ailles bien. Mais il se fait tard, surtout pour un vieil homme comme moi. Que tout le monde retourne se coucher ! Nous tiendrons conseil demain matin.
Nello, tu restes, j'ai à te parler. Et quant à vous..." Il jeta un regard noir en direction de Séléna, qui était en train de s'éloigner, mine de rien. " Je ne sais pas ce que vous faisiez dehors à une heure pareille, mais sachez que les maraudeurs restent rarement longtemps dans mon château. Nous discuterons de votre cas demain, mais en attendant, tâchez de ne plus fausser compagnie aux gardes."

Parce que, évidemment, il eut été folie de penser que Nello puisse se soumettre à qui que ce soit, et encore moi à un représentant de la noblesse ; s'il était intendant à Mortenwagh, c'était bien parce que le rôle lui plaisait ! Mais il ne fallait pas s'y méprendre : il était le seul et unique maître à bord. Le duc se cantonnait à être son pantin, son souffre douleur, sa victime et son garde manger personnel, non consentant mais impuissant.

On pourrait questionner la moralité d'un tel usage d'un être humain : mais considérez une rancune personnelle vieille de dizaines d'années, ajoutez la psychose personnelle de Nello, et vous comprendrez que si le vampire était véritablement une personne adorable, c'était en partie parce qu'il canalisait tout ce qu'il y avait de pire en lui sur la personne de Mortenwagh.

Enfin bref, Nello rassura sa sœur qui paraissait un peu affolée, et la fit renvoyer dans ses quartiers par deux gardes.
Alice était une créature frêle et chétive, qui avait depuis toujours une très mauvaise santé. Il n'était pas question qu'elle reste là, en robe de chambre et par ce froid. Il lui recommanda de rester au chaud, promettant des explications pour plus tard.

La foule était effarée d'horreur, et une clameur d'angoisse monta au milieu de la nuit. Certains étaient très énervés, et la torche à la main, étaient d'avis de faire la peau à l'assassin sur le champ. Mais la garde dissipa rapidement tout le monde, et chacun retourna se coucher de mauvaise grâce, tandis que les soldats s'occupaient des deux corps.

Nello, s'assurant que tout était en ordre et que la garde avait été doublée, repartit vers ses appartements, encore trempé, mais enveloppé d'une épaisse couverture.
Le jour ne se lèverait pas tout de suite, mais il avait encore à faire.

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$Le RP avec des vrais vampires dedans ! \o/ Ismyne10$

Pendant ce temps, Alice arpentait les couloirs venteux du château. Frissonnante, elle laissa échapper une quinte de toux sèche, tout en resserrant sa cape autour d'elle.
Nello n'avait rien voulu lui dire, cherchant à la protéger, comme toujours. Mais, si elle lui en était reconnaissante, elle n'allait pas non plus se laisser faire ! De toute façon, elle souffrait d'insomnie et ne se rendormirait pas. Quant à Nello, le temps de redevenir sec et d'aller voir le comte, puis de vaquez allez savoir à quelles affaires, il ne se douterait de rien.

Alice rentra dans sa chambre et passa des vêtements chauds, pour ressortir immédiatement. Nello ne lui parlerait pas, ou du moins, pas tout de suite ; il fallait parler à quelqu'un d'autre. A la ménestrelle, Lena, par exemple.

La jeune femme toqua trois fois avec douceur, s'étranglant dans une nouvelle quinte de toux. Sacrés courants d'air...

Pour prouver son obéissance passagère Séléna avait décidé de rentrer docilement dans sa chambre accompagnée par Etiald et un représentant de la garde qui veillait a ce qu'il n'y ait aucun problème. A vrai dire cette obéissance visait à tout autre chose: même si ils partaient maintenant du château ils se retrouveraient très vite dans le froid de l'hiver, son compagnon de route n'y survivrait pas -et cela était hors de la question pour la vampire . De toute façon, avoir retrouvé Nello après tout ce temps et dans de telles circonstances paraissait prometteur.

Bref, elle avait décidé de rester un peu plus longtemps dans les parages qui à devoir simuler la soumission.
Et c'est en réfléchissant à tout ça qu'elle avait franchit la porte des quartiers qu'ils leurs avaient attribué. Heureusement que la décision avait été rapide ! Car dès qu'elle franchit le pas de la porte elle fut assaillie par une dizaine de personnes qui voulaient absolument savoir ce qui s'était passé pour pouvoir en faire une grande épopée et une nouvelle chanson.

Etiald lui vint en aide répétant a maintes reprises le scénario que lui avait débité la vampire quand il était arrivé : ce soir-là pour la énième fois il allait tenter de la convaincre d'enfin se marier avec lui mais il y avait eut cet horrible attaquant qui l'avait prise par surprise avec des intentions de meurtres et le Seigneur Nello l'avait sauvée ce qui avait fini par les conduire tous les deux dans un puits (cette partie-là était absurde mais bon, il fallait bien trouver quelque chose). Du coup, Lilly eut la justesse de remarquer qu'il n'avait pas encore pu faire sa déclaration et pria tout ce beau monde de rejoindre ses quartiers laissant le salon aux deux jeune gens. Un peu d'intimité durant ces moments difficiles pourrait être ce qui poussera Séléna à accepter la déclaration d'Etiald lorsqu'il redemanderais sa main à Séléna.

Quand ils furent totalement seuls (il fallut signaler à quelques-uns qu'écouter aux portes était assez embarrassant et Lilly se fit un devoir de leur signaler avant de quitter le salon) elle lui raconta ce qui s'était vraiment passé. Et il l'écouta attentivement répondant à ses questions rhétoriques comme il en avait l'habitude à chaque fois.
Il était certain que la jeune femme revivait une scène de son passé à chaque fois qu'elle partait chasser. Mais tout ça n'était que des suppositions.

C'est alors qu'un bruit discret émanant de la prote d’entrée arrêta Séléna dans le récit de sa macabre aventure. Une jeune fille blonde à l'air malade se trouvait derrière la porte.
La vampire eut un déclic. N'était-ce pas elle qui s'était jetée dans les bras de Nello quelques instants auparavant ? Et maintenant elle venait la voir. Voilà qui promettait d'être un tant soit peu intéressante.

Elle lui sourit timidement : "Bonsoir" fut tout ce qu'elle put dire avant qu'Etiald prenne naturellement le relais, après tout elle était censée être choquée.

"Que pouvons-nous faire pour vous ? Ah ! Je vous ai vus près de l'intendant tout à l'heure ! Vous devez vous aussi être inquiète ! Je crains cependant qu'à l'heure actuelle discuter dans ce salon est assez... peu privé. "

Alice n'attendit pas très longtemps avant qu'un jeune homme qu'elle n'avait jamais vu ne lui ouvre la porte. Il devait faire partie de la troupe ; en tous cas, il n'intéressait pas du tout Alice. L'histoire de cette grande asperge aurait pu être écrite sur son visage : ses grands yeux dégoulinaient d'un amour aussi évident que son nez au milieu de sa figure. Heureux les imbéciles ; la jeune femme ne put retenir l'élan d'une mélancolie violente.
Elle l'ignora, se contentant de le pousser doucement mais décidément de l'encadrement de la porte. Elle voulait voir à quoi ressemblait cette ménestrelle, et il lui bouchait la vue.

Oh ! Eh, mais c'est qu'elle lui ressemblait à s'y méprendre, cette demoiselle ! Même âge, même carrure, mêmes cheveux. Bon, les yeux étaient différents, et Alice était beaucoup plus facile à confondre avec un petit oiseau blessé, mais la ressemblance était évidente.
Tombée dans un puits avec Nello. Des morts, apparemment, bien qu'Alice n'aie fait qu'entendre des bribes de conversation. Oh, elle aurait pu demander aux gardes, mais elle avait déjà passé beaucoup trop de temps dehors, et ils ne savaient rien.

Que s'était-il passé ? Était-ce lui qui, dans une crise de folie ou pour une autre raison, avait abrégé les jours de plusieurs gardes ? C'était déjà arrivé, une fois. Comment le vampire s'était-il débrouillé pour tomber dans un puits, et que faisait cette espèce de pimbêche en sa compagnie ?

Peut-être qu'après avoir dangereusement pété les plombs et assassiné plusieurs personnes, il avait du pousser la ménestrelle dans l'eau pour ne pas qu'elle l'identifie, puis avait sauté à sa suite pour faire croire à une attaque extérieure ?
Non c'était stupide. Il l'aurait tuée. De plus, il semblait en parfaite possession de ses moyens, outre sa colère évidente. Et pourquoi aurait-il demandé au Duc de venir le chercher en toute urgence, s'il ne se passait pas quelque chose de grave ?

Non, pour l'instant, la personne qui en savait le plus a part lui n'était autre que la ménestrelle. Sa version de l'histoire ne pouvait être qu'intéressante.

Elle s'avança vers Léna en resserrant son châle autour de ses épaules, et exécuta une petite révérence.

"Je suis Alice, la soeur de Nello et l'intendante de château. J'ai entendu ce qui vous était arrivé, et ai appris avec effarement que personne ne s'était occupé de vous ! Je vous en prie, dites moi si je peux faire quelque chose ; il n'est pas dans nos habitudes de maltraiter les ménestrels, je suis sûre que ce n'est que le fait de la gravité de la situation."

Elle fut interrompue par une quinte de toux assez violente.

"Je vous en prie, suivez moi aux cuisines ! A cette heure-ci, ils auront allumé les fourneaux, et vous pourrez boire quelque chose de chaud avant que tout le monde ne commence à s'agiter. Vous devez être frigorifiée, vous serez mieux là bas."

Sans lui laisser le temps de répondre, elle la prit par le bras.

"Pas de chichis avec moi. J'ai peu de distraction vous savez, compte tenu de mon état de santé. J'aimerais entendre l'histoire de votre bouche. Je suis trop seule et trop proche de quitter ce monde pour vous laisser filer sans m'avoir tout raconté."

Oui, c'était de l'incruste assez musclée et dénuée de scrupule. Aha.

Qui es-tu petit crapaud, et que faisais-tu si près de mon Nello ?

[Alors je répond depuis ma tablette donc si tu pouvais excuser les fautes de frappes]

Ah! La jeune fille plaisait déjà a la vampire ! Elles venaient de faire connaissances que l'autre lui faisait annonçait de but en blanc par le billets de plusieurs "allusions" que : primo elle avait la main mise sur ce château comme Nello, (a se demander ce qu'elle savait de sa nature....) et secundo elle signalait avec la finesse que peut avoir un charretier que Nello était sa propriété et qu'elle ne laisserait pas une étrangère essayait de voler le cœur de l'intendant. Cette chère petite avait oublié qu'une dame se devait de faire preuve d'une certaine élégance dans ces propos ou avait-elle tout simplement sécher les cour de conduite en société. Et dire que c’était toute une éducation a refaire, la pauvre enfant. La duchesse prit la décision d'instruire Nello du cas désespéré de sa compagne en terme de décence. Quoique ce projet semblait compromis par la relation qu'ils avait maintenant...

En tout cas Selena sourit a la jeune femme et dit :
- Effectivement cela semble être une bonne idée. Je serais ravie de faire la connaissance de la sœur de cet homme si impressionnant et charmant ! Peut Etre pourrions nous devenir amies ?? Il me tare d'apprendre a connaitre l'intendant !! J'étais tellement surprise tout a l'heure !! Heureusement qu'il m'a sauvé la vie !

Puis elle s’adressa a Etiald : "Mon cher cousin, pourrions nous reprendre notre discussion plus tard s'il te plaît ? C'est l'occasion de me faire une nouvelle amie ! Merci !"

Elle avait presque hurle de joie le dernier mot après que son "cousin" ait hoché la tête.
Et elle suivit la sœur en direction des cuisines. Une sœur qui devait réfléchir a une tactique pour se débarrasser d'une rivale qui venait de lui faire comprendre qu'elle était très intéressée par Nello et qu'elle était libre de se choisir un potentiel amants, vu que l'autre était son cousin.

Mais dites donc ! Cette fille était complètement évaporée ! Qu'est-ce que c'était que ces manières ?

Alice n'avait bien évidemment aucune raison de soupçonner que Séléna ne lui parle pas comme à la soeur de Nello. Et donc, elle en conclut logiquement... Que Léna avait essuyé un coup de foudre violent très récemment. Et qu'elle n'avait aucune retenue pour en parler à la soeur de l'intéressée.
Mais enfin, beaucoup de ménestrels étaient ainsi, très expansifs, très enjoués, et libres de toute inhibition ou contrainte sociale. S'exprimer très librement était caractéristique de beaucoup de femmes ménestrelles qu'Alice avait rencontrées. De même pour leurs moeurs très libres...

D'ailleurs, cet homme... était-ce réellement son cousin ? Ou bien était-ce un couple libre ? Cela semblait un petit peu nébuleux, pour le moins.
En général, Alice appréciait la légèreté de ces artistes. Ils goûtaient à une liberté qu'elle avait toujours rêvé pouvoir toucher du doigt ; cependant il y avait une chose qu'elle n'appréciait pas plus que cela. Qu'une ménestrelle, toute fine, gracieuse, blonde, bien ronde aux bons endroits et armée d'yeux de biche racoleurs, se permette de poser les pattes sur Nello !
Oh bien sûr, Alice n'avait aucun droit formel sur lui. Ils n'étaient pas ensemble à proprement parler ; mais leur relation était malgré tout assez particulière, un genre d'amitié fusionnelle et silencieuse établie depuis bien longtemps, et nécessaire à leur santé mentale à tous les deux. Sans Alice, Nello ne serait probablement qu'une bête féroce et assoiffée de sang et de vengeance ; sans Nello, Alice se serait déjà jeté de son balcon depuis bien longtemps. Il était évident que leur relation n'admettait pas la présence de quelqu'un d'autre entre eux.

Oh, de toute évidence, Nello ne cherchait pas l'aventure. Ce n'était pas une supposition, mais bien une certitude. Jusque là, cela ne lui avait pas vraiment réussi, et il avait déjà assez souffert de ses histoires précédentes. Ceci dit, il fallait bien peser les choses : il avait souvent besoin d'un coup de pouce pour tenir ses bonnes résolutions. Alice écartait les blondinettes aguicheuses aussi souvent que nécessaire ; pour le bien de Nello, se disait-elle, et pour éviter un bain de sang. Il était pourtant évident que ce n'était pas vraiment sa véritable motivation.

Pour en revenir à Léna ; évaporée donc. Alice allait tenter d'en apprendre un maximum.
Tenant chacune une tasse de chocolat dans les mains, bien installées devant l'âtre immense de la cuisine, les deux demoiselles se faisaient face.

"Alors, dites moi. Que s'est-il passé tout à l'heure exactement ?"

[Relecture ~~is for loosers !~~ pour plus tard.]

C'était très impressionnant ! Quand Séléna avait parlé d'une éventuelle aventure avec Nello la gamine s'était à peine raidit, et pourtant la provocation était un coup lourd pour elle. N'étant évidement pas la sœur de Nello et ce dernier étant ... bah ce qu'il est, c'était certain qu'elle devait vouloir le garder pour elle.
Voilà qui promettait quelque chose d’intéressant ! Et au moins elle avait la certitude que si Nello avait appris quelque chose d'elle s'était le dressage de ses pantins. Pendant quelque secondes (selon la notion vampirique du temps) elle laissa ouvertement une expression amusée.

Bon, l'utilité même d’être dans des cuisines était la possibilité de manger. Et même si la nourriture n'avait quasiment pas de gout, il était très agréable d'avoir quelque chose en bouche d'autant que les sensations n'étaient jamais les mêmes. Enfin, tout ça pour dire qu'avant de parler et de raconter sa "tragédie" elle alla se préparer quelque chose en prenant bien soin de trembler pour marquer son trouble. Enfin elle opta pour les restes d'un gâteau particulièrement alléchant.

"En voulez-vous ?" Et sans attendre vraiment de réponse elle déposa une assiette de gâteau sur la table pour que selon son bon vouloir la poupée puisse se servir.

" Vous savez, c'est très confus dans ma tête. Il y a quelque heures encore je croyais que ce genre de chose n'arrivait qu'aux autres, je me remet doucement de mes émotions.

Elle laissa ainsi passer plusieurs minutes écrasant minutieusement la part de gâteau dans son assiette. Puis, comme inspirée elle reprit la parole.

"Hier, mon cousin et moi-même avions rendez-vous à l'endroit du château où la lune serait la plus visible. Je sais je sais que cela peut être suspect à vos yeux mais vous oyez c'est un rite qui nous tiens à cœur dans la famille. Une fois par an, à une date précise, chacun de nous chante une ode à la lune et se remémore un événement tragique. Nous profitons même de ce moment où, où que nous soyons nous sommes en quelque sorte tous réunis pour rappelez le souvenir de ceux qui nous ont quitté. (En fait la vampire n'en avait rien à faire des vies qui étaient perdues mais cela faisait toujours de l'effet) Enfin, il se trouve que ce soir sur les remparts j'attendais mon cousin pour que notre petit rituel commence mais ... (la vampire commença à trembler) ce fou m'a attaqué. J'ai vu les corps de ces courageux soldat être vidé de leur sang à cause de l'entaille faite à leurs cou(s)... Je ne pouvais plus bouger, je voulais mais je n'y arrivais pas ! Et il s'est dirigé vers moi. (Encore une fois, la capacité de Séléna à produire des lames à volonté permettais de passer son jeu d'actrice moyen à celui d'un prodige petite pub: l'ego est votre amis !- en magasin pour seulement 5 euros) Mon dieu s'était affreux ! J'ai cru que j'allais mourir et que ce soir, ma précieuse famille allait devoir commémorer ce que j'étais vivante. Cette pensée m'est encore atrocement douloureuse ! Mais grâce à votre extraordinaire frère je n'ai plus rien à craindre ! Qu'aurait dit l'oncle Sam (^^) et ma tante ......"

Et elle continua à déverser des larmes et à inventer des histoires de familles, certaines étaient tellement bien trouvées par l'inspiration du moment qu'elle décida de les garder dans un coin de sa mémoire pour pouvoir es ressortir au besoin.
C'est ainsi qu'elle passa au moins deux bonnes heures à parler sans s’arrêter noyant petit à petit la pauvre enfant dans un tas "d'informations" concernant la vie de sa rivale.

Nello filait à grande enjambées dans les couloirs de Mortenwagh, les gardes un peu énervés s'écartant prestement sur son passage.

Bon il était sec. Et le Duc venait de gentiment donner de sa personne pour le remettre de ses émotions.
C'était pour le positif.
Mais mis à part ça, il était FURIEUX.

On va récapituler : Tout se passait bien dans la vie de Nello jusqu'il y avait quelques heures. Et puis, Séléna, ce monstre, cette odieuse créature, auteure de tous ses malheurs par simple caprice, dont il avait mis presque vingt ans à se remettre tant bien que mal, était réapparue.
Comme de bien entendu, il ne lui avait pas fallu plus de vingt minutes pour transformer des années d'investissements en un horrible chaos, et colorer de sang le premier foyer paisible qu'avait trouvé Nello depuis des dizaines d'années. Séléna n'avait de respect pour rien. C'était une petite fille assoiffée de sang, pour qui le monde n'était qu'un vaste château de sable à détruire.
Comment avait elle mis la main sur Nello ? Eprouvait-elle une quelconque satisfaction morbide à détruire tout ce qu'il possédait ? Il lui semblait qu'elle incarnait à elle seule tout ce qui était mauvais en ce monde.

Quant au type de tout à l'heure... C'était un autre problème, et de taille. Mais lui au moins n'égorgeait pas ses petits humains. Nello venait de faire un petit tour par la scène de crime, mais n'avait rien trouvé de concluant. Et cela l'inquiétait au plus haut point.

Raah. Bon. Trouver Alice. Lui raconter une fausse histoire pour expliquer ces meurtres, et foutre Séléna à la porte avant qu'elle ait le loisir de poser les pattes sur elle. (lol)

Seulement, une mauvaise surprise attendait Nello. Il ne trouva pas Alice dans ses appartements ; et les ménestrels lui indiquèrent aimablement qu'elle et "Léna" étaient parties aux cuisines.
Maîtrisant avec peine un accès de rage d'une violence extrême, il s'assura sommairement que ces clowns n'étaient aucunement des vampires, et les enferma à double tour sans autre forme de procès. Il invoquerait leur sécurité plus tard.

Et puis, il fila comme un boulet de canon vers les cuisines.

________________

La ménestrelle évaporée racontait sa vie. Bon, cela n'avait pas l'air de la toute première sincérité ; il paraissait par exemple EVIDENT qu'Etiald et elle n'étaient pas du tout cousins, et que cette rencontre sous la lune avait probablement des objectifs plus... romantiques que ce qu'elle laissait entendre.
Mais enfin, Alice ne voyait aucun problème à écouter parler les gens. Tout l'intéressait. Elle but les paroles de Léna comme une assoiffée, profitant par procuration d'un monde auquel elle n'avait jamais pu goûter. Et si tout cela était probablement exagérément romancé, cela ne lui posait aucun problème, au contraire.
Deux heures passèrent en un clin d’œil aux yeux d'Alice, dans une ambiance extrêmement chaleureuse.

Mais enfin, toutes les bonnes choses ont une fin, pas vrai ?

Léna était au beau milieu d'une histoire où son chien berger donnait naissance à une demi douzaine de petits, lorsque quelqu'un envoya valdinguer la porte d'un grand coup de pied, dans un joyeux bruit de fin du monde.

Pour le coup, Nello faisait peur.
Alice l'avait parfois vu perdre les pédales ; mais là, sérieusement, c'était inquiétant.

Il foudroya Léna du regard.

Elle le lui rendit.

Tout cela était absolument incompréhensible.

Trente secondes de silence.

"Sors d'ici."
Le ton ne souffrait aucune sorte d'objection.

Séléna prit un air mi-sévère mi-amusée et commença à réprimander le nouveau venu:
- Mais voyons Nello ! Oublierais-tu d'être poli ? Il y a un certain savoir vivre à avoir en toutes circonstances quand même !

Puis s’adressant a Alice : "Ne vous en faite pas cher enfant ! Il n'est pas aussi méchant qu'il n'en a l'air, je crois simplement que ma présence ici le dérange quelque peu et j'en suis vraiment navrée..."

Bon à ce stade tout était perdu, la pauvre enfant devait croire à un rêve. La pauvre jeune femme agressée il y a à peine quelques heure s'exprimait de façon totalement différente ! Mais où donc était passée la jeune femme et surtout pourquoi désormais elle parlait comme dans les écrits des dames de la cour des siècles précédant ? Voilà tant de question auxquelles la jeune Alice devait penser mais elle n'aurait malheureusement pas les réponses, ou du moins pas tout de suite.

Bref, Séléna s'amusait beaucoup et cela se voyait. Du moins elle s'amusa jusqu'à ce qu'une certaine idée lui traverse l'esprit.

-Dis moi mon cher, comment as-tu su que j'était avec ta petite protégée ? Tu serais passé dans nos quartiers n'est-ce pas ? Et qu'as-tu fais d'Etia.... des autres habitants des quartiers ?

[DIALOGUE]

Nello se posa naturellement entre Alice et Séléna. Les jointures de ses doigts tournaient à un blanc laiteux, tandis qu'il s'écorchait les paumes à serrer les poings.
Il se retenait de se jeter sur Séléna, parce qu’Alice était présente.

En fait, le fait qu'elle l'ait approchée le rendait malade. Son unique souhait était que cette créature de l'enfer disparaisse aussi vie qu'elle était venue. L'espace d'un instant, il se demanda même s'il y avait une chance pour qu'il réussisse à la tuer.

Mais non, il se força à rester debout, serrant les poings. Il avait envie de mordre quelque chose ; quelque chose de hautain et de blond, de préférence.

" Oh, maintenant, ils ont tous un très joli deuxième sourire en travers de la gorge. Un grand type avec un air stupide a bien essayé de se défendre, mais... enfin il avait le gout de vinaigre de toute façon. J'espère que ce n'était pas ton garde-manger personnel ?"

Bien sûr, c'était un tissu de mensonges. Mais, dans l'état où il était, Nello n'avait aucun mal à donner l'accent de la vérité, et surtout de la folie furieuse, à ses paroles. A tel point qu'il entendit Alice reculer, derrière lui.

Il espérait seulement que Séléna disparaisse.

Il lui planterait un pied de chaise dans la poitrine plus tard.

A ces mots le sourire de Séléna disparut aussi vite qu'il était apparu.

"Je ne te crois pas !" Mais le voix de la ménestrel tremblait
"Je ne te crois pas !" Elle avait tenté de donner plus d'aplomb à sa voix sans succès.

Mais ce qu'elle disait n’avait aucun sens, il fallait se rendre à l'évidence. Très vite elle se mit à calculer les chances pour que Nello ait vraiment réalisé ce qu'il venait de lui annoncer. Elle s'y reprit plusieurs fois ajoutant des paramètres pour faire changer la donne mais les résultats qu'elle trouvait la faisait pâlir davantage. Plus elle essayait et plus les chances de retrouver Etiald en vie s'amoindrissaient.

Elle était tellement perdue dans ses pensées qu'elle répondit même à Nello sans s'en rendre compte.

"Non ce n'est pas du tout mon garde manger" mais sa voix n'était que murmure et un humain n'aurait pas pu saisir l'étonnante différence entre le souffle du vent et les paroles que venait de prononcer Séléna.

Ce n'est que lorsque ces paroles sortir que Séléna se rendit compte que tout n'était peut-être pas perdu ! Un peu de son sang, un peu du sien et le tour serait jouer. Pourvu que Nello ait été dégoûté à l'idée de se nourrir dans le garde manger de la vampire !

Pas de temps à perdre il fallait qu'elle se saisisse d'un couteau pour s'entailler le bras.

D'accord Alice, calme toi.

Bon. cette saleté m'a bien roulée dans la farine, apparemment. Je me sens stupide. Alors c'est ça, un vampire ? Elle ressemble à Nello ; on sent la même rage, le même lunatisme, le même attachement. Pourtant, ce n'est pas Nello. Ce n'est pas une bonne personne ; c'est elle, qui a massacré Bram et Valbor. On dirait qu'elle a été responsable de nombreuses souffrances pour mon ménestrel ; il la regarde comme un chien blessé regarde un loup.

J'ai un mouvement de recul en entendant Nello. Je sais qu'il s'est mis devant moi pour me protéger, mais ce qu'il vient de dire me glace le sang. Sa voix est effrayante, et ses poings se ferment sous l'effet de la colère. La hait-il à ce point ? Est-il vraiment capable de commettre une telle chose ?

Je me rends soudain compte que je me trouve au milieu de deux vampires fous à lier, sur le point de s'écharper mutuellement. Et les yeux de la blonde se posent sur moi ; je suis un enjeu. Je suis un enjeu est ma vie ne tient déjà plus qu'à un fil.

La vampire parait se noyer ; pourtant elle reste là. Et Nello enfonce le clou. Il fait comme s'il ne voyait pas qu'elle souffre ; on dirait que ça lui plait.

" C'est logique, j'ai largement préféré la rouquine... Enfin je suppose que ça lui a permis de rester en vie un peu plus longtemps. Si ça se trouve, il agonise encore dans un coin en criant ton nom ou je ne sais quoi."

(et là... tu disparais ?)

D'un geste vif Séléna s'empara d'un couteau tandis que Nello finissait sa phrase. Etiald, le pauvre Etiald mais que lui était-il arrivé. En fait, l'ex-ménestrel pouvait continuer à essayait de l’embêter plus longtemps que cela ne changerait rien, elle n'écoutait de toute façon plus rien de ce qu'il disait.
Peu lui importait ce qui pourrait arrivé à Sammie, la "rouquine" comme il l'avait appelé ou même au reste de la troupe. Du moins essayait-elle de se le faire croire.

Quand on en venait au manière de faire couler le sang Séléna pouvait en citer une bonne centaine en souriant tiré de son imagination débordante, mais là il fallait être rapide et efficace, comme avec ces pauvres gardes sur la murailles la nuit dernière.
Sans aucune hésitation elle se plongea le couteau dans le bras et l'en ressortis de manière à faire gicler le sang. La douleur la fit grimacer mais il n'y avait pas le temps pour se plaindre. En se levant elle fit tomber sa chaise, et bouscula Nello en sortant de la pièce. C'est dire son empressement si elle-même ne suivait plus son code qu'elle nommait ironiquement "bienséance". Heureusement qu'à cette heure personne n'était levé. A vrai dire, avec les événements de la veille, il était presque certain que tous les habitants allaient se plonger dans l'Oubli du sommeil un peu plus longtemps.
Telle une flèche, Séléna parcouru le château en moins de deux minutes, et s'arrêta devant la porte de "leurs" chambre. Au bruit qu'elle entendait derrière, tout le monde semblait encore en vie mais était-ce vraiment tout le monde ? Forçant sur la porte elle l'ouvrit et découvrit à l’intérieur Etiald en train de l'attendre.

Il sourit en la voyant tout d'abord et l'informa que malgré les agissements étranges de l'intendant tout le monde avaient décidé d'aller se coucher car ils tombaient de fatigue. Mais son sourire disparit en la voyant.
"Séléna ! Mais que ..."
Car la vampire avait non seulement le bras en sang mais aussi sa robe (préalablement bleu) et une flaque se formait en dessous d'elle.

Réalisant ce qui s'était réellement passé Séléna jura et laissa se fermer sa plaie mais elle avait déjà perdue trop de ce si précieux liquide. Elle tiendrait donc moins longtemps avec sa précédente chasse mais Nello ne pouvait s'en prendre qu'à soit-même.

[à peu près toutes les fiches ont été mises à jour ! :3 La fiche de lillian v2 est plutôt pas mal ~]

Nello se laissa tomber sur une chaise qui traînait par là en essayant de se calmer. Séléna avait perdu les pédales ; la voilà qui cavalait avec l'avant bras ouvert pour aller sauver la vie de je ne sais qui, alors qu'elle égorgeait apparemment sans distinction ni scrupule n'importe qui d'autre. Une poupée gâtée, qui jouait avec la vie des gens, incapable d'en réaliser la valeur, voilà ce qu'elle était. Et lui ne voyait pas quoi faire d'autre que de s'asseoir en essayant de se retenir de démolir le mobilier de la cuisine.

Il fallait qu'elle parte, elle et sa bande de guignols. Hélàs, le temps qu'elle se rende compte qu'il lui avait fait avaler n'importe quoi... elle serait de retour dans trois minutes, et il allait bien falloir lui faire face. Il avait envie de l'étriper proprement, de la découper en un joli nombre de morceaux, et de la balancer dans les douves avant qu'elle n'aie eu le temps de coaguler ; mais il savait qu'il ne faisait probablement pas le poids.

Nello saisit le regard effaré d'Alice. Il réagit avec humeur.

"Mais non, je n'ai pas touché à cette bande d'abrutis ! Je voulais juste me débarrasser de cette malédiction un moment ; elle reviendra dès qu'elle aura compris."

Alice reprit un peu de couleur ; elle tira également une chaise. Elle était cependant loin d'être apaisée.

- Qui est cette femme ?
- Elle s'appelle Séléna. C'est une créature exécrable que j'espérais ne jamais revoir.
- C'est elle qui a tué Bram et Valbor ?
- Sans aucun doute.
- Qu'est-ce que vous faisiez dans ce puits ?
- On nous a poussés.
- Sérieusement ?
- Très sérieusement.
- Mais qu'est-elle venue faire ici ? Est-ce qu'elle te veut du mal ?
- Je ne sais pas, je n'ai pas réussi à lui parler. Mais je vais m'assurer qu'elle disparaisse d'ici sous peu...

Nello passa quelques minutes encore à rassurer Alice, avant de la raccompagner en personne jusqu'à ses appartements. La porte de cet endroit était particulière ; il était possible de la fermer au moyen d'une barre transversale renforcée de sauge. Pour une raison ou pour une autre, cela semblait être tout à fait efficace pour éviter l'intrusion d'un quelconque vampire. Nello l'avait mise là par précaution, sur la foi des dires d'une gitane rencontrée une dizaine d'années plus tôt. Il n'avait jamais été aussi content d'avoir installé ceci qu'à ce moment là.

Il n'avait pas envie d'aller chercher Séléna. Mais il ne pouvait pas la laisser sans surveillance une seconde de plus.

[Ton post était super ! Very Happy

Mais du coup j'étais pas trop inspirée ... >_>]